#Critique – De Gaulle | Ντε Γκωλ – Gabriel Le Bomin

Par Alexandre Courcelle

De Gaulle, montre le célèbre leader français à la tête de ses fonctions personnelles et professionnelles durant un moment charnière de sa carrière : le moment où il est entré dans l’histoire pendant que son pays capitulait face à l’Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale.

En juin 1940, alors que l’armée allemande traversait la France, le gouvernement français dirigé par Paul Reynaud (Olivier Gourmet), délibère sur le futur de la France, le film suit De Gaulle (Lambert Wilson) pendant qu’il devient un acteur important dans l’avenir incertain de son pays. De retour à la maison, l’épouse de De Gaulle, Yvonne (Isabelle Carré), qui reste en contact avec Charles par courrier, est contrainte de fuir les nazis avec sa fille Anne (Clémence Hitten), une jeune fille atteinte du syndrome de Down.

Le scénario, rempli de dialogues et de platitudes, fait des allers-retours entre mari et femme alors que la France succombe aux Allemands. De Gaulle, qui est contre l’armistice, se rend en Angleterre pour convaincre Winston Churchill (Tim Hudson) de soutenir sa cause. Tiraillé entre son amour pour sa patrie et pour sa famille, ainsi que ses obligations d’officier militaire, il est condamné par le régime de Vichy à quatre ans de prison pour n’avoir pas obéi aux ordres. Le général retrouve finalement sa fougue dans le célèbre Appel du 18 juin, un discours qu’il a prononcé à la radio de la BBC qui ouvrira la voie à la Résistance.

De Gaulle | Bande-annonce

Gabriel Le Bomin couvre une partie de la vie de de Gaulle avec une certaine attention aux détails d’époque. Tout semble familier, la méthode du réalisateur est de nous montrer des scènes banales dépourvues d’originalité, ainsi le film ne se sépare pas d’autres du même thème.

Lorsque de Gaulle est chez lui à la campagne, tout semble paisible. Et quand il débat avec Reynaud et les autres politiciens, tout est sombre et chaotique.

La fuite d’Yvonne et de sa famille face aux Allemands manque de suspense, probablement parce qu’Yvonne est elle-même un personnage très cliché. Très tôt, elle est montrée soit en train de lire les lettres de son mari, soit de regarder rêveusement ses photos, comme si son seul but dans la vie était de se retrouver dans les bras de son mari comme dans un film Américain.

Gabriel Le Bomin n’a pas réussi à donner à ses protagonistes une personnalité au-delà de ce qui est écrit dans les livres d’histoire. Ils apparaissent superficiels, accomplissant ce pour quoi ils sont célèbres, et non comme des humains remplis de pensées, de doutes. Même le discours du 18 juin est rendu terne par des clichés et ne crée aucune émotion chez le spectateur.

Ce film a un concept original mais mal exécuté, la vie personnelle de De Gaulle est intéressante mais devient plutôt terne, car les personnages sont extrêmement génériques. La partie politique suit strictement les événements historiques (évidemment) mais ne montre aucune créativité et originalité sur la personnalité de De Gaulle, ce que vous attendez d’un film axé sur la vie et la personnalité du président historique. Ce film n’est pas nécessairement mauvais si vous voulez le regarder d’un point de vue historique, mais en dehors de cela, il a échoué à atteindre son objectif en étant sec et superficiel.


Disponible uniquement les 6 et 7 avril.

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