Par Sacha Helou
Demain je traverse est un film réalisé par Sepideh Farsi et écrit par Youla Boudali et Sepideh Farsi, qui a été mis à la disposition du public en 2019.
Le film raconte l’histoire d’une femme policière grecque, Maria, qui lutte pour sa stabilité financière et sa famille, et de Yussof, un rebelle syrien qui a fui sa maison détruite par la guerre pour retrouver un monde plus calme. Leurs chemins vont se croiser et nous permettre de prendre conscience de certains problèmes mondiaux.
C’est un drame qui reflète les problèmes du monde réel, la guerre en Syrie et les migrations qu’elle provoque, ainsi qu’un autre problème qui détruit un pays aussi d’une certaine manière: la situation financière de la Grèce qui affecte Maria. On pourrait voir le film comme s’il était divisé en deux parties puisque l’on suit d’abord chacun des personnages séparément avant qu’ils se rencontrent, comme une collision qui crée un sentiment de sécurité et de chaleur entre les personnages qui s’effondrent par la suite.
Plusieurs scènes ont attiré mon attention, celles où nous avons un aperçu de ce qui n’est pas montré dans les « vrais » médias concernant les difficultés que les migrants doivent affronter pour fuir la guerre dans leur pays. Leur voyage se passe dans de mauvaises conditions, et ils ne sont pas assurés d’arriver à leur destination en un seul morceau. Dans le camp qui les accueille, nous avons un aperçu de la vie de quelques migrants venant d’endroits différents, mais tous ont en commun de se préoccuper de leur famille: le thème de la séparation de la famille est très présent, que ce soit pour quelques jours ou pour toujours, et nous voyons les effets que cela a sur les personnages.


Le thème de la guerre est également présent dans le film: c’est la guerre qui a obligé ces migrants à partir, c’est la guerre qui a tué leurs proches. Cette guerre affecte indirectement la vie de Maria.
Le film traite aussi de la crise économique, qui touche plus de la moitié de la situation de la population grecque d’après ce film, et qui conduit également à d’autres problèmes tels que les problèmes de famille. Mais pourtant, ce sont ces problèmes qui amènent la rencontre des deux protagonistes. Cette rencontre stoppe leurs troubles, comme une pause dans la réalité.
Le film montre aussi les conséquences de la migration pour les personnes qui la subissent. Yussof souffre de troubles psychologiques, il est un peu perdu et ne sait pas ce qu’il va faire ensuite. Il pourrait aussi être considéré comme la représentation de ces migrants syriens qui s’enfuient car ils ne veulent pas blesser les autres, parce qu’ils veulent être justes. La façon dont son histoire se déroule est une situation assez commune pour ces « rebelles ».

Les deux affrontent leurs propres batailles, individuellement, en dehors des problèmes du monde réel.
Enfin, ce film, même si je ne le regarderais pas à nouveau, est un film qui devrait être vu au moins une fois. Je pense qu’il pourrait permettre au public de prendre conscience de la situation de ceux qui fuient pour sauver leur vie et qui ne sont vraiment pas bien traités dans les pays développés.